fredericalas
  discours du president faure le 26 avril 2013.
 
Le message du chef de l'Etat Togolaises, Togolais Mes Chers compatriotes, A quelques heures de la célébration de la fête notre indépendance, c’est un privilège pour moi, de m’adresser à vous, quel que soit l’endroit où vous vous trouvez. C’est ensemble que nous commémorons, avec fierté, le souvenir des luttes héroïques que le Peuple togolais a menées, pour retrouver, il y a toutjuste 53 ans, la liberté, la dignité et la maîtrise de son destin. Ce furent des luttes âpres, des combats douloureux. Ces épisodes de notre histoire commune, ont brisé des vies et sacrifié de trop nombreux compatriotes. Il me tient à cœur, de saisir ce moment unique de communion nationale, pour renouveler l’hommage, que nous devons rendre sans nous lasser et sans aucune réserve, aux combattants de la liberté ; à toutes cesTogolaises et à tous ces Togolais, célèbres ou anonymes, qui ont tout donné pour que la nation togolaise émerge des ténèbres de l’histoire et assume son destin. Je salue tout particulièremen ­t, la mémoire du tout premier Président du Togo indépendant, Sylvanus Olympio. Nous avons commémoré cette année même, le cinquantième anniversaire de sa disparition dans le recueillement et dans un esprit de réconciliation nationale. A travers l’hommage au Président Olympio, c’est la foi républicaine et l’engagement des patriotes de tous les temps et de tous les bordsque nous saluons. Je rends hommage à toutes ces Togolaises et àtous ces Togolais de bonnevolonté, qui ont œuvré et œuvrent encore avec passion et conviction pourque nous puissions transcender les contingences de l’histoire et les hasards de la géographie, pour bâtir un destin commun, fondé sur des valeurs partagées. C’est le lieu, de rappeleraux acteurs politiques, qu’au-delà des divergences de choix et des moyens d’action, divergences inhérentes à toute société pluraliste, nous avons en partage unecommunauté de destin, faite de l’héritage du passé, des défis du moment et des promesses de l’avenir. Ces repères doivent nous exhorter, à tout moment, à ne privilégier que l’intérêt du Togo, qui est un et indivisible. Il nous faut donc faire appel à notre engagement patriotique et à notre sagesse, qui dans les moments difficiles, nous commandent de préserver l’essentiel : la paix et la cohésion nationale. Togolaises, Togolais, Mes chers compatriotes, Après 53 années d’indépendance, ­ qu’avons-nous de plus précieux à commémorer, si ce n’est au-delà de tout, ces valeurs si typiquement togolaises quesont : la culture de l’ouverture et le sens ducompromis. Ces valeurs qui sont au cœur de notre identité nationale nous incitent constamment à l’écoute et à l’acceptation de l’autre, dans sa différence, à la modération et à la tolérance. Elles récusent tous les extrémismes, toutes les violences, d’où qu’elles viennent. Je me dois de saisir ce moment de solennité, pourdire avec force, que nul n’a le droit de remettre en cause ce fonds communde valeurs. Ainsi, rien ne peut justifier les incendies criminels qui ont dévasté les marchés de Kara et deLomé. Aucun agenda politique, aucun combat dequelque nature que ce soit,ne peut justifier de tels égarements ! Au-delà des vies brisées,au-delà des immenses pertes subies, les incendies de nos plus grands marchés soulignentla fragilité de nos acquis. Ils indiquent de toute évidence que le sens du bien commun, la conscience nationale peuvent s’affaiblir et régresser. Il n’est pas tolérable de détruire, ce que nous avons construit ensemble pendant des décennies et des décennies, au prix de privations et d’immensessacrifices. Je sais qu’aucun mot de réconfort ne peut effacer la détresse humaine qui s’est nouée en ces nuits tragiques du mois de janvier. Mais je tiens à réitérer aux commerçantes et commerçants qui ont tout perdu en seul jour, la compassion et la solidaritéunanime de notre nation. C’est l’occasion pour moi de saluer les efforts que la justice continue de déployer pour la manifestation de la vérité.Ces efforts doivent être poursuivis avec détermination et en toute indépendance. Le travail de la justice doit se faire dans la sérénité et dans lerespect des principes de l’Etat de droit, à toutes les étapes de la procédure. Le travail de la justice doit aller jusqu’au bout, quoi qu’il nous en coûte ! Face à une situation inédite et particulièremen ­t difficile, le Gouvernement a fait au mieux, pour soutenir les sinistrés et les accompagner progressivement ­ vers un retour à la vie normale. Chacun peut toutefois lire encore sur les visages de nos concitoyens, l’étendue de la peine et le désarroi profond. Les traumatismes affectent encore des milliers de foyers, modestes pour la plupart, où tout est aujourd’hui remis en cause, parce que tout reposait sur le dur labeur et le courage d’une mèrequi a tout sacrifié pour monter un petit commerce, aujourd’hui parti en fumée. C’est pourquoi, le Gouvernement doit impérativement accélérer les travaux de construction des marchés provisoires. Les commerçantes et aux commerçants sinistrés ont besoinla vie humaine n’a pas deprix, le personnel soignantmérite d’exercer sa charge, dans un cadre valorisant et dans les meilleures conditions de travail. Mais en retour, le citoyen est en droit d’attendre des médecins et des personnels soignants, un minimum de compassion etde solidarité face à la souffrance humaine. Malheureusement ­, il me revient que le sens de l’accueil, l’écoute attentive qui sont la base fondamentale de la profession soignante, font parfois cruellement défautdans nos centres hospitaliers. Ceux-ci sontmême comparés à des mouroirs, des lieux où le citoyen démuni sombre dans le désespoir, faute d’une prise en charge adéquate. Combien de femmes à terme et sans ressources, n’ont-elles pas ressenti à leur arrivée dans nos centres hospitaliers, ce sentiment pénible d’abandon et d’indifférence, ­ d’un personnel soignant dont elles attendent simplementun mot de réconfort ! Il est temps que le servicepublic de santé regagne ses lettres de noblesse dans notre pays. Les préoccupations légitimes des personnels soignants doivent aller de pair avec une conscience professionnelle ­ accrue. J’en appelle à un sursautdans nos hôpitaux, dans nos centres de santé pour mieux répondre aux attentes du citoyen. Togolaises, Togolais Mes chers compatriotes, Je fonde beaucoup d’espoir sur les Grandes Assises de l’Education etde la Santé. C’est mon souhait le plus vif que cesassises servent aussi de prélude à un vaste mouvement de retour aux valeurs fondamentales qui ont fait jadis, la force de l’administratio ­n togolaise. Il est temps d’inaugurer un nouveau contrat social,basé sur l’écoute mutuelle mais aussi sur lesens des responsabilités ­. A l’heure actuelle, notre pays ne peut se payer chaque année, le luxe d’une crise sociale majeure. Nous devons dans cette perspective engager une lutte sans merci contre lapolitisation de l’Administratio ­n. L’instrumentali ­sation des aspirations des travailleurs, la surenchèrepoliticienne, l’amalgame entre les droits des travailleurs et les agendaspolitiques sont des pratiques nocives. Nous devons leur tourner résolument le dos, car elles desservent notre pays. Après de longues années d’isolement sur la scène internationale, ­ nous avonsréussi ensemble, à remettre le Togo sur la voie de la crédibilité. Nousy sommes parvenus au prix d’énormes sacrifices et de privations. L’élection du Togo au Conseil de sécurité des Nations Uniesfut un premier signal fort du renouveau de notre pays et de la place qui lui est désormais reconnue dans le concert des nations. Il nous appartient de garder ce cap. Nos effortscommencent petit à petit à porter leurs fruits. Nous atteignons en effet des résultats qui semblaient pour beaucoup hors de portée. Les premiers résultats enregistrés dans des domaines essentiels comme l’emploi des jeunes, sont le signe qu’il n’y a aucune sortede fatalité pour entraver notre pays, dans sa détermination à atteindre ses objectifs. En effet, après les concours de recrutement, notre pays a réussi, en moins de deux ans, à mobiliser plus de 4000 jeunes diplômés et à leur donner un emploi, à travers le Programme pour le volontariat national et le programme Appui à l’insertion et au développement de l’embauche. Ces jeunes contribuent déjà au développement dans les préfectures, communes etvillages où ils sont déployés. Grâce au programme de relance du secteur agricole, notre production céréalière est excédentaire depuis quelques années. La réduction significative de nos importations pour les produits de consommation courante est l’une des retombées directes de ce succès. Il nous reste à présent, à porter à une échelle plus grande, ces exemples de réussite agricole qui ont déjà permis d’améliorer considérablemen ­t les conditions de vie dans les zones rurales. Dans la même perspective,la ville de Lomé a connu enquelques années de profondes métamorphoses,grâce au réaménagement du réseau routier. Ce que nous avons réussi à Lomé, nous pouvons et nous allons le réaliser dans les villes de l’intérieur du pays, afin que chaque chaque région devienne à son tour, un pôle de développement économique et social. Certes, avec ces progrès tangibles, notre tâche est loin d’être achevée. Maisces progrès sont comme des points de repères, desbalises qui doivent nous encourager à accélérer le rythme des réformes, car ils indiquent, qu’en dépit de tout, nous sommes sur la bonne voie. Mes chers compatriotes, L’Etat doit être au service de nos concitoyens, avec impartialité et avec intégrité. Nous devons donc continuer à traquer dans les administrations ­ publiques ou privées le phénomène des surfacturations ­, des fausses factures et autres formes de prévarications. Ces pratiques alourdissentindûment les charges de l’Etat au profit de quelques individus. Elles leprivent des précieuses ressources dont il a tant besoin pour la mise en œuvre de nos projets de développement économiqueet social. Nous devons donc continuer à combattre avec énergie, les abus et les prodigalités qui grèvent durement les ressources de l’Etat. Togolaises, Togolais Mes chers compatriotes, Comme chacun le sait, les élections législatives approchent à grands pas. Les retards que nous avons accusés sur le calendrier initial, n’ont en rien entamé notre détermination à aller jusqu’au bout de nos efforts, pour que notre pays se dote à brève échéance d’une nouvelle Assemblée nationale. Je me félicite à cet égard du bon déroulement des opérations de recensement, sur toute l’étendue du territoire national. L’esprit civique, le sens des responsabilités ­ dont vousavez fait preuve doivent ainsi continuer à guider nos pas, durant les prochaines étapes qui nousconduiront aux élections législatives. Ces élections sont l’occasion de confirmer la maturité politique du peuple togolais. Les innovations et les divers réaménagements apportés au cadre électoral, sont, j’en suisconvaincu, de nature à garantir une compétition sereine, ouverte et transparente pour peu quechacun y mette un peu de bonne volonté. Mon vœu le plus cher, est que tous les courants politiques puissent s’exprimer à l’occasionde ce scrutin. La démocratie et l’Etat de droit nous imposent une conduite exemplaire du processus électoral. Je vous exhorte donc à vous mobiliser individuellemen ­t et collectivement pour son heureux aboutissement. Togolaises, Togolais, Mes chers compatriotes, Nous devons continuer à faire du Togo, un Etat moderne, ouvert au dialogue, un Etat démocratique qui s’inspire des valeurs humanistes. Ce Togo nouveau appelle lacollaboration active de tous les citoyens, de toutes les forces vives dela nation : partis politiques, institutions, employeurs, travailleurs, membres de la société civile, etc. Nous devons tout donner pour le rayonnement de cette terre bénie qu’est le Togo et que nous chérissons tous. C’est à la lumière de cesconsidérations que nous devons aborder les défis d’aujourd’hui et de demain, avec la certitude que la Providence est toujours du côté de ceux qui sont unis et solidaires. Bonne fête de l’indépendance à toutes et à tous. Et que Dieu bénisse le Togo, notre chère patrie.
 
   
 
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