En aménageant le territoire, l'homme modifie son environnementnaturel : il détruit parfois des milieux de vie. Cependant, il prend peu à peu conscience des dangers qu'il fait courir à la planète et commence à restaurer des milieux qu'il a transformés.
Comment l'homme a-t-il modifié et altéré son environnement ? Quels moyens met-il en œuvre pour préserver l'équilibre naturel et éviter de polluer ?
I. Des modifications de l'environnement
• Du fait de l'augmentation de la population des villes, on doit construire de nouvelles habitations, de nouvelles voies de communication (des routeset des autoroutes, des voies ferrées pour la circulation des TGV). Les travaux de terrassements occasionnés par la construction de ces liaisons entre villes importantes sont impressionnants, les volumes de roches déplacées sont considérables. La topographie des terrains change : des millions de tonnes de mètres cubes dematériaux sont extraits, transportés puis déposés dans d'autres lieux. Les paysages sont donc totalement transformés.
• Pour faire ces travaux, on exploite des carrières dans lesquelles on prélève des matériaux comme des granulats (sables, graviers et cailloux) qui servent à la fabrication du béton. Actuellement, grâce à des moyens d'extraction très performants, on peut creuser rapidement une montagne. La législation impose cependant la restauration du paysage initial après l'exploitation d'une carrière.
• Enfin, la déforestation et la disparition des paysages inondés par des barrages participent grandement aux modifications de l'environnement.
II. Des actions néfastes
1. Le rejet des déchets
• L'augmentation des déchets domestiques ou industriels rejetés par l'homme modifie les milieux et les rend parfoisimpropres à la vie. La diversité des espèces animales et végétales s'en trouve diminuée.
• La France produit chaque année 580 millions de tonnes de déchets. Les déchets de l'industrie sontrejetés, la plupart du temps, dans l'eau des rivières et des fleuves. Onassiste également à des retombées de polluants par voie atmosphérique (pluies acides). Les polluants les plus dangereux sont les métaux lourds comme le mercure, le plomb, etc. Les eaux peuvent être limpides et, malgré tout, polluées par ces métaux lourds. Ainsi, àMinamata au Japon, des centaines de personnes sont mortes parce qu'ellesavaient consommé des poissons pêchés dans des eaux polluées par du mercure rejeté par une usine chimique.
• Certains êtres vivantssont exigeants et ne vivent que dans une eau très pure (larves de perles, de phryganes). Lorsque les eaux sont moins pures, ces espèces disparaissent au profit d'espèces moins exigeantessur la qualité de l'eau (vers tubifex, larves d'éristale). La pollution descours d'eau entraîne une modification de leur faune et de leur flore.
2. Les marées noires
Les marées noires, dues àdes accidents de pétroliers (l'Erika en 1999),représentent également devéritables catastrophes écologiques. Les oiseaux, par exemple, sont très touchés par ces marées noires. Leurs plumes, collées par les huiles noires, ne leur permettentplus de s'envoler : ils sontcondamnés à mourir. Sur les côtes touchées par cesdésastres, la faune et la flore sont détruites. Il faut ensuite beaucoup de temps et de travail pour permettre à ce milieu de retrouver son aspect et son peuplement naturels.
3. La pêche intensive
• En raison de l'explosiondémographique des années cinquante, les besoins en nourriture animale ont augmenté. On a, par exemple, développé la pêche et puisé sans contrôle dans les réservesde poissons jusque dans les années soixante-dix.
• Si les pêches sont parfois réglementées, les techniques et les engins depêche actuels restent extrêmement performants.Les satellites aident les pêcheurs à se diriger versles eaux les plus poissonneuses. Sur les bateaux, les bancs de poissons sont repérés à l'aide de sonars. Les chalutiers possèdent des filets de plus en plus grands, ce qui permet des pêches très importantes, parfois dévastatrices pourle milieu marin. L'homme est donc responsable de ladiminution importante du nombre des individus des différentes espèces.
4. L'introduction d'une espèce dévastatrice
Il arrive également que l'homme soit à l'origine de la prolifération d'une espèce végétale. C'est le cas de la Caulerpa taxifolia , une algue rejetée d'un aquarium dans la mer Méditerranée. Elle a été découverte tout d'abord aularge de Monaco, mais on apu constater son extensiontrès rapide. Elle semble trouver dans ce milieu desconditions physiques qui luiconviennent. Elle n'a pas de prédateur efficace et, par conséquent, continue àse développer. Elle détruitles herbiers de posidonies qui sont de vastes prairiessous-marines, refuge de nombreux animaux ; ceux-ci disparaissent en même temps que les herbiers.
III. Des actions favorables
1. La création de stations d'épuration
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